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Commentaires qui invitent à la réflexion sur l’actualité politique, en français ou en anglais / Thought-provoking comments on political developments, in English or French

2008/09/15

Citations de M. Stephen Harper, leader du PCC

Au sujet du bilinguisme
« Après tout, le bilinguisme national et obligatoire n’est pas, dans ce pays, une simple politique. C’est devenu une religion, un dogme que nous sommes tous censés accepter sans discuter […] Ne vous y trompez pas. Le Canada n’est pas un pays bilingue.
En fait, il l’est moins qu’il ne l’a jamais été […] Le bilinguisme érigé en religion, c’est comme un dieu qui n’a pas pu faire de miracles. Cela n’a favorisé ni la justice ni l’unité, et cela coûte aux contribuables canadiens, à qui l’on se garde bien de le dire, des millions. » (Calgary Sun, 6 mai 2001)

Au sujet des programmes sociaux
« En ce qui concerne les chômeurs… je ne me sens pas particulièrement mal pour ces gens. Ils ne se sentent pas mal à propos d’eux-mêmes, tant qu’ils reçoivent une aide sociale généreuse et des prestations d’assurance-emploi. » (Discours prononcé devant le Council for National Policy en juin 1997, selon le CBC)

« On réclamait, entre autres propositions, des milliards de nouveaux crédits pour l’aide sociale, en invoquant “la pauvreté chez les enfants”, et d’autres subventions pour les entreprises, au nom de “l’identité culturelle”. Dans les deux cas, on s’adressait à moi parce que j’étais l’une des rares personnes en vue qui s’opposaient à de tels projets. » (The Bulldog, National Citizens Coalition, février 1997)

« L’universalité a été strictement restreinte : ce concept a pratiquement disparu de la plupart des domaines de la politique gouvernementale […] C’est une victoire qui est due en partie aux efforts du Parti réformiste […] » (Discours prononcé lors du Colin Brown Memorial Dinner, National Citizens Coalition, 1994)

« Voici quelques informations de base sur le Canada qui vont dans le même sens de ce que je dis. […] Le Canada est un État-providence semblable à ceux de l’Europe du Nord, dans le pire sens du terme, et il en est fier. » (Discours prononcé devant le Council for National Policy en juin 1997, selon le CBC)

Au sujet des soins de santé
« Compte tenu d’un tel défi, il est clair qu’il faudrait essayer plusieurs choses, par exemple, intégrer dans le régime public des mesures de libéralisation et la possibilité d’opter pour des soins privés. Et en toute logique, puisqu’en vertu de notre fédération, les provinces administrent les régimes de soins de santé et réglementent les services privés, c’est au niveau provincial que ces expériences devraient être tentées. » (Discours prononcé à Charlottetown, 27 juin 2001)

« Une des choses que nous avons proposées tout spécialement est que le gouvernement de l’Alberta se charge de la loi canadienne sur la santé. » (Stephen Harper, CBC Newsworld, 4 décembre 2001)

« Les monopoles sont tout aussi inacceptables dans le secteur public qu’ils le sont dans le secteur privé. Que les soins de santé soient offerts par des institutions privées ou publiques, à but lucratif ou non, n’a aucune importance dans la mesure où les Canadiens y ont accès quels que soient leurs moyens financiers. » (Allocution en réponse au Discours du Trône, 1er octobre 2002)

« M. Harper est également convaincu que notre système de soins de santé va continuer de se détériorer si Ottawa ne révise pas à fond la loi canadienne sur la santé pour permettre aux provinces d’introduire des mesures de libéralisation et la possibilité d’opter pour des soins privés. Il est prêt à défendre des positions hardies, comme l’introduction de services privés dans le système public. » (Énoncé de politique publié dans le cadre de la campagne pour la direction du parti à l’adresse : www.harperforleader.com, février 2002)

« Alors pourquoi le gouvernement fédéral va-t-il dépenser des millions de dollars des contribuables aux fins d’une enquête sur le système des soins de santé ? La réponse est probablement qu’il insiste pour trouver une " solution nationale ", soit précisément le contraire de ce dont le système a besoin […] » (Discours prononcé à Charlottetown, 27 juin 2001)

Au sujet des impôts
« Je crois que tous les impôts sont mauvais. » (« Tory tax cut promise dominates campaign », CTV.ca news, 1er décembre 2005)

« Je vais faire l’impossible pour ne pas faire du Canada le pays qui dépense le plus, mais plutôt pour en faire celui qui prélève le moins d’impôts. » (Stephen Harper, Congrès pour la direction du parti, 19 mars 2004)

Au sujet de l’orientation sexuelle
Lorsqu’on a demandé à M. Harper, lors d’une conférence de presse, comment il pouvait recourir aux tribunaux, d’un côté, pour s’opposer à un projet de loi adopté au Parlement (la loi du bâillon, dépenses électorales de tiers), puis plaider en faveur du fait que les tribunaux ont beaucoup trop de pouvoirs dans le dossier des homosexuels, il a répondu : « Eh bien très facilement, parce que le droit à la liberté d’expression et à la liberté de culte sont inscrits dans la Constitution. L’orientation sexuelle ne l’est pas. » (Stephen Harper, CBC Newsworld, 4 septembre 2003)

« Les libéraux peuvent parler à tort et à travers de protéger les minorités culturelles, mais le fait est qu'en minant la définition traditionnelle du mariage, on s'attaque au multiculturalisme et aux pratiques dans les collectivités en question. » (Stephen Harper, débats de la Chambre des communes, 16 février 2005)

« Les libéraux parlent des minorités. Mais miner la définition traditionnelle du mariage est une insulte aux croyances de toutes les communautés culturelles et religieuses du pays. » (Stephen Harper, Presse canadienne, 9 avril 2005)

« Je vous le dis, ce que je dis c’est que je n’y vois pas de problème [à propos de la clause dérogatoire]. La question est simple. Quelle définition du mariage le Parlement veut-il mettre en œuvre ? Et je ne crois pas, je ne crois pas que ce soit une question juridique compliquée. Je crois qu’il s’agit simplement de jugement et de volonté politique.» (Stephen Harper, réseau CTV, « Question Period », 26 décembre 2004)

« Je suis contre la reconnaissance juridique particulière des couples homosexuels, contre la disposition prévoyant obligatoirement des prestations de conjoints pour les couples homosexuels, contre plusieurs autres mesures qui pourraient découler d’un tel projet de loi. » (Lettre à la rédaction, Calgary Herald, 14 décembre 1994)

Au sujet de la Commission des droits de la personne
« Les commissions des droits de la personne, de la manière dont elles évoluent, attentent à nos libertés fondamentales et à l’existence même d’une société démocratique […] C’est en fait du totalitarisme. Je trouve cela très effrayant. » (BC Report, 11 janvier 1999)

Au sujet du Protocole de Kyoto
« [Le Protocole de Kyoto] est un complot socialiste visant à extorquer de l’argent aux pays producteurs de richesse. » (The Star, 30 janvier 2007)

« Oublions ce traité impossible […] Le Protocole de Kyoto ne sera jamais adopté. » (Stephen Harper, Toronto Star, 10 juin 2004)

« La position de mon parti sur le Protocole de Kyoto est claire depuis longtemps. Nous nous opposerons à la ratification du Protocole de Kyoto et à ses objectifs. Nous collaborerons avec les provinces et d’autres intervenants pour décourager l’application de ces objectifs. Et nous abrogerons ces objectifs lorsque nous en aurons la chance. » (Stephen Harper, Ottawa Citizen, 22 novembre 2002)

« Franchement, je suis contre la ratification du Protocole de Kyoto et contre sa mise en œuvre. » (Stephen Harper, Canada AM, CTV, 6 septembre 2002)

« [Le Protocole de Kyoto est] le pire accord international que ce pays ait jamais signé, et je ne pense pas qu’ils auront le culot de le mettre en œuvre parce que cela aurait de graves répercussions sur l’économie et sur les gens ordinaires d’un bout à l’autre du pays. » (Stephen Harper, émission de nouvelles de CTV, 4 septembre 2002)

Au sujet de la guerre en Irak
« Cela [le qualificatif “idiot” à l’endroit d’un ministre] n’était probablement pas le terme approprié, mais nous appuyons les efforts de guerre. Nous croyons que nous devrions soutenir nos troupes et nos alliés et que nous devrions être avec eux et faire tout ce qu’il faut pour gagner. » (Montreal Gazette, avril 2003)

« Je ne connais pas tous les faits sur l’Irak, mais je crois que nous devrions travailler plus étroitement avec les Américains. » (Report Newsmagazine, 25 mars 2002)

« Nous devrions y être, aux côtés de nos alliés. Ce qui nous inquiète, c’est l’instabilité de notre gouvernement en tant qu’allié. Nous jouons encore avec des questions de sécurité nationale et mondiale. » (Presse canadienne, 11 avril 2003)

« Parlant des justifications de la guerre, celle-ci n’était pas reliée à la découverte de quelconques armes de destruction massive particulières. À mon avis, c’était beaucoup plus profond. Il s’agissait d’éliminer un régime hostile, qui avait clairement l’intention de construire des systèmes d’armement. C’était tout simplement une situation intolérable. Si quiconque désire revenir au bon vieux temps de Saddam Hussein, qu’il le dise. Je crois, sincèrement, que tout le monde savait que la situation d’après-guerre allait probablement être encore plus difficile que la guerre elle-même. Le Canada demeure en marge de ses alliés. Il est écarté des mécanismes de reconstruction jusqu’à un certain point. Il est incapable d’influencer les événements. Il n’y a pas de positif dans la position prise par le Canada. » (Maclean’s, 25 août 2003)

« Mon parti ne prendra pas position en fonction des sondages d'opinion, a-t-il déclaré au cours d'un débat parlementaire spécial sur l'Irak. Nous n'arrêterons pas notre position en nous inspirant de groupes de réflexion. Nous ne prendrons pas position en fonction des tribunes téléphoniques, des sondages maison ou des caprices de l'opinion publique […] À mon avis, le Canada finira bien par joindre les rangs de la coalition alliée, si la guerre contre l'Irak est déclarée. Le gouvernement canadien va se rallier, en dépit de son manque de préparation, de sa coopération défaillante avec ses alliés et de son incapacité de contribuer. En fin de compte, il y sera contraint par l'incertitude et l'indécision. Il ne fera pas son entrée comme un leader, mais ni vu ni connu, en bout de file. (Débats de la Chambre des communes, 29 janvier 2003)

Au sujet de la défense antimissiles balistiques
« Ce pays ne peut améliorer sa place à laquelle il tient tant dans le monde en perdant sa position privilégiée sur ce continent. Nous ne pouvons laisser notre souveraineté militaire au sein de NORAD se dégrader. Nous ne pouvons accepter de voir notre sécurité économique au sein de l’ALENA diminuer. Je peux donc vous affirmer qu’en raison de nos intérêts communs avec les États-Unis, dont la défense contre les missiles, un gouvernement conservateur reprendra les négociations. » (Stephen Harper, discours lors du congrès conservateur, 18 mars 2005)

« […] nous devons prendre au sérieux notre propre sécurité et la sécurité de notre continent, plutôt que de remettre toute la responsabilité aux États-Unis. Nous devons nous engager activement dans le programme de défense du continent contre les missiles pour que le Canada ait son mot à dire pour sa propre sécurité aérienne. »(Stephen Harper, National Post, 23 mai 2003)

Au sujet des indépendantistes
« Si nous obtenons un jour un changement constitutionnel positif, ce sera parce que nous aurons affronté et battu ces gens et qu’ils collaboreront au sein de la fédération. » (BC Report Magazine, 29 septembre 1997)

Au sujet de Montréal
« Montréal est une ville d’expression française, majoritairement, mais on y retrouve une immense communauté minoritaire anglophone et ce qu’on appelle des ethnies : il s’agit surtout d’importantes communautés d’immigrants, mais qui tendent à s’identifier aux anglophones sur le plan politique et culturel » (Discours prononcé devant le Council for National Policy en juin 1997, selon le CBC)

Au sujet de la culture
« […] il existe une culture à l’échelle du continent. Il y a, au Canada, une culture qui, par certains côtés, est unique, mais je ne pense pas que la culture et les frontières se superposent exactement. » (Report Magazine, 7 janvier 2002)

Au sujet de l’Alberta
« Nous devons impérativement prendre l’initiative et couper l’Alberta du reste du pays pour limiter la mesure dans laquelle un gouvernement fédéral agressif et hostile peut empiéter sur les compétences provinciales légitimes. » (National Post, 24 janvier 2001)

« Si c’est Ottawa qui donne, Ottawa peut reprendre […] Raison de plus pour que les gens de l’Ouest, et plus particulièrement les Albertains, réfléchissent bien à leur avenir dans ce pays. Après mûre réflexion, ils devraient se rendre compte qu’il est temps que les relations entre l’Alberta et le Canada changent […] Le Canada semble se contenter d’être devenu un pays socialiste de deuxième classe, qui vante la performance de son économie et les mérites de ses services sociaux d’autant plus qu’il peut ainsi masquer la position où il a été relégué et le fait qu’il est dirigé par un homme fort de basse origine qui aspire à jouer dans la cour des grands, et qu’on a habillé pour l’emploi […] Nous nous sommes heurtés à un mur, certes, mais la prochaine étape logique serait de ne pas s’y cogner la tête. Il est bien plus logique de prendre les briques et de commencer à bâtir une nouvelle demeure, une province de l’Alberta plus forte et plus autonome. Il est temps de prendre modèle sur le Québec. Ce que les Albertains devraient apprendre des Québécois se résume à ceci : devenir « maîtres chez nous ». (National Post, 8 décembre 2000)

Au sujet de son libertarisme
« Mais je suis très libertarien dans le sens où, en règle générale, je crois qu’il faut “moins d’État” et qu’il ne faut pas imposer de valeurs aux gens. » (Stephen Harper, National Post, 6 mars 2004)

« Le conservatisme économique est libertarien par nature, l’accent étant mis sur les marchés et le choix. Les conservateurs libertariens cherchent à démanteler ce qui reste de l’État providence pour passer à une « économie de marché du XXIe siècle. » (Toronto Star, 6 avril 1997)

Au sujet des libéraux
« Il ne faut pas oublier qu’à l’ouest de Winnipeg, les circonscriptions libérales sont dominées par des gens qui sont soit des Asiatiques immigrés de fraîche date, soit des Canadiens originaires de l’Est : des gens qui vivent repliés sur eux-mêmes et qui ne sont pas intégrés à la société canadienne de l’Ouest. » (Stephen Harper, Report News Magazine, 22 janvier 2001)

Au sujet des Parti progressiste-conservateur et Réformiste - Tiré d’un discours prononcé devant le Council for National Policy, un groupe lobbyiste conservateur américain, en juin 1997, tel que rapporté par la CBC.

« Votre pays [les É.-U.], particulièrement votre mouvement conservateur, est une inspiration pour la population de notre pays et partout dans le monde.

Et il y a le Parti progressiste-conservateur, qui n’a gagné que 20 sièges. Maintenant, le terme progressiste-conservateur soulève immédiatement des doutes dans tous les esprits. Et c’est normal. C’est en fait un oxymore.

Mais un progressiste-conservateur est en fait un républicain libéral. Ces gens sont modérément conservateurs sur les questions économiques et ont par le passé été modérément libéraux, parfois même très libéraux sur les questions de politique sociale.

Le Parti réformiste s’apparente beaucoup plus de ce que vous appelleriez un républicain conservateur.

Laissez-moi vous parler un peu du Parti réformiste par ce que je veux que vous sachiez clairement ce qu’est ou n’est pas le Parti réformiste. […] Le Parti réformiste est un parti majoritairement dirigé par le chef.

Le Parti réformiste est aussi le plus conservateur sur le plan social, mais ce n’est pas un parti théo-conservateur, pour utiliser le vrai terme. Le Parti réformiste est favorable aux référendums et aux votes libres au Parlement sur les questions morales et sociales.

L’année passée, lorsque le gouvernement libéral a intégré la protection de l’orientation sexuelle à loi sur les droits de la personne, le Parti réformiste s’y est opposé, mais a toutefois mal géré le débat.

Le Parti réformiste est une forme plus moderne du mouvement républicain dans l’ouest du Canada, le mouvement républicain aux États-Unis a aussi commencé à l’ouest du pays. »